Zweisprachige Künstlerbuch-Reihe von Mélina Giboire

Les titres de la collection „ipéèn“


Faire des rêves sous-titrés.
Bourdonner des rengaines, susurrer des comptines.
Panser les croûtes joyeuses. Penser au nombre des fourmis.
L’alouette se pose sur la branche comme on embrase une allumette.
Égrener des babioles aux quatre vents et s’aimer aux quatre coins.
La nuit dernière a soufflé.
Poser les yeux pour la première fois.
Se promener en parka, comme une voile qui glisse le long des rues plates.
Répéter des mots étrangers, comme on apprivoise dans les livres les renards.
Arrondir les cailloux en montant la colline, le chemin qui se gauche et une boule chaude dans la main droite.
Savoir cette chanson comme une paumade.
Calculer le temps avec les moutons, sur les lames des étagères.
Hisser les draps aux poutres, dans le grenier qui restera pourtant là.
Écrire du courrier pour celles et ceux qui ne seront pas là pour toujours.
Marcher pour que le temps ralentisse.
Entre chien et loup, se rappeler de monter la tente.
Des anguilles sous roche. Des hérissons sous canapé. De la poussière sous les draps.
Dans le bus sur l’autoroute, essayer de voir plus loin que les reflets sur la vitre, la nuit.
Marcher en silence autour de cette averse.
Traverser des ponts de rivières gelées.
Sentir drôlement dans les rues, les poêles à charbon.
Dévaler la montagne sur le vélo vert. Le sifflement s’assourdit quand tu tournes la tête.
Par l’ombre des carreaux sur les murs de la chambre, apprendre à reconnaître l’est de l’ouest.
Un jour, terminer tout. Rapiécer les dernières chaussettes, sculpter les marionnettes et fabriquer une grande éolienne.


Die Titel der Reihe „ipéèn“


Mit Untertiteln träumen.
Ohrwürmer summen, Refrains wispern.
Der vergnügten Kruste danken. An die Anzahl der Ameisen denken.
Die Lerche landet auf dem Ast, wie man ein Streichholz schwarz anzündet.
Schnickschnack in alle vier Winde zerstreuen und sich zwischen vier Ecken lieben.
Letzte Nacht windete es.
Zum ersten Mal etwas erblicken.
Im Parka spazieren wie ein Segel, das die Wege entlang gleitet.
Fremdwörter wiederholen, wie man Füchse in Büchern zähmt.
Beim Besteigen des Hügels die Kieselsteine abrunden, den Weg nach links und eine warme Kugel in der rechten Hand.
Mit den Wollmäusen des Regales die Zeit abmessen.
Dieses Lied als Salbe wissen.
Bettwäsche hissen auf den Balken des Dachbodens, der aber hier bleibt.
Briefe an diejenigen, die nicht für immer da sein werden, schreiben.
Wandern, damit sich die Zeit verlangsamt.
Zwischen Hund und Wolf daran denken, das Zelt aufzubauen.
Aale unter Felsen. Igel unter Sofas. Staub unter Decken.
Nachts auf der Autobahn, im Bus versuchen, weiter als die Spiegelungen im Fenster zu schauen.
Ruhig um diesen Regen herum laufen.
Gefrorene Flußbrücken überqueren.
Den Qualm der Kachelhöfen draußen, glücklich riechen.
Auf dem grünen Fahrrad den Berg schnell hinunterfahren. Das Pfeifen verlischt, wenn du den Kopf drehst.
Durch den Schatten des Fensters an der Wand, Ost und West erkennen lernen.
Eines Tages alles beenden. Die letzten Socken flicken, Marionetten schnitzen und ein großes Windrad bauen.